samedi 17 mai 2025

L'arrivée des femmes en prison.

 

Détenues nues et humiliées
Groupe de prisonnières nues et humiliées.

 Humiliation collective des nouvelles détenues.

Mars 2004Dans l’enceinte oppressante de la prison d’Abou Ghraib, sous commandement américain, quinze femmes avançaient en file, nues, pieds nus, leurs chaînes cliquetant à chaque pas hésitant. Âgées de 21 à 41 ans, elles étaient entravées, poignets liés derrière le dos, chevilles enserrées par des fers. Le protocole strict de la prison imposait une nudité totale, sans exception, même les culottes avaient été retirées lors de leur arrivée, une règle humiliante mais nécessaire et systématique. Parmi elles, Amira, une Irakienne de 22 ans, marchait, tête baissée, les joues trempées de larmes. Aucune accusation réelle ne pesait contre elle, juste une dénonciation anonyme, peut-être motivée par une vieille rancune. Comme ses codétenues, arrêtées pour des raisons floues – liens familiaux, erreurs, ou simple malchance –, elle subissait cette « promenade » nue, exposée aux regards.

Le couloir, glacial et métallique, semblait absorber leurs sanglots. Les gardiennes américaines, appliquant le protocole avec une froideur implacable, aboyaient des ordres "à poil", certaines raillant la nudité des détenues. Pour Amira, élevée dans une famille pieuse où la pudeur était sacrée, cette nudité forcée était une violation insupportable, une offense à sa foi et à sa dignité. Chaque pas, pieds nus sur le sol rugueux, renforçait sa honte. Elle tentait de se recroqueviller, de cacher son corps, mais les chaînes rendaient tout mouvement futile. À ses côtés, Noor, 28 ans, partageait son désarroi. Arrêtée à cause de son frère, suspecté sans preuves, elle pleurait.

Pourtant, toutes ne ressentaient pas la même détresse. Layla, 41 ans, arrêtée par erreur lors d’une rafle, avançait avec une résignation stoïque. Habituée aux dures réalités de la vie, elle acceptait cette nudité comme une épreuve de plus, un fardeau temporaire. De même, Sarah, 25 ans, semblait indifférente, son esprit déjà brisé par des mois de détention. Pour elles, la nudité, bien que dégradante, n’était qu’une formalité administrative, un protocole à endurer. Mais pour Amira et d’autres, chaque instant était un supplice, un affront à leurs croyances religieuses et à leur sens de la décence.

Le protocole de sécurité pour les détenues " de haute valeur" d’Abou Ghraib était clair : aucune exception, aucun vêtement, pas même un tissu pour couvrir leur intimité. Les gardiennes insistaient sur cette règle, criant que toute tentative de se couvrir entraînerait des punitions. Lors de leur arrivée, Amira avait tenté de garder sa culotte, un réflexe désespéré. Une soldate lui avait hurler dessus en lui arrachant la culotteriant : « Cul nu comme tout le monde, ou tu souffres. » Depuis, Amira n’osait plus résister. Elle avançait, les pieds nus, le corps exposé, redoutant que des photos prises à son insu ne soient un jour publiées, éternisant sa honte.

Les détenues étaient dirigées vers une salle d’enregistrement, toujours nues, toujours enchaînées. Les gardiennes, satisfaites de leur obéissance, continuaient leurs moqueries, certaines prenant plaisir à souligner la vulnérabilité des femmes. 

 

Lien :  

Kahina en prison.

2 commentaires:

  1. Les vidéos et les photos des protocoles d'incarceration ont un effet encore plus humiliants sur les nouvelles arrivées, toutes nues et fouillées au corps, exposées..
    Rabaissées au rang d'animaux conduits à l'abattoir

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