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Une détenue nue et pieds nus. |
Les prisonnières n'ont pas le droit de porter des vêtements en détention.
L'une des règles les plus discuter mise en place par l'armée dans la prison d'Abou Ghraib en Irak est la nudité forcée imposée aux détenus hommes comme femmes.
Impossible d'échapper à ce traitement même pour une ancienne professeure d'université irakienne, très respectée dans le milieu scientifique, ancienne titulaire d'une chaire à la fac de science, et détenue pendant plusieurs mois le temps que les forces américaines fassent "quelques vérifications" sur son rôle dans l'ancien régime et s'assurer qu'elle n'entretient pas de liens avec des groupes rebelles ou terroristes.
C'est une femmes très courageuse, l'une des rares prisonnières qui témoigne de la question des femmes irakiennes détenues à Abou Ghraib, dont les médias n'ont que très peu parler contrairement aux sévices imposées aux hommes.
Si elle affirme ne pas avoir subies de violences physiques ou sexuelles pendant sa détention au secret.
Il faut savoir que la plupart des détenus restent en isolement sans droit d'avoir un avocat ni de contact avec leurs familles et leurs proches pendant de longue période pouvant aller de quelques semaines à six mois. Car les détenus sont dit de "sécurité" et ne jouissent pas de leurs droits fondamentaux depuis la loi sur le Patriot Act.
Ensuite, ça devient un peu plus difficile pour elle de parler car c'est quelque chose de difficile à vivre pour une femme arabe et musulmane, mais elle a le courage d'en parler, c'est l'interdiction de porter des vêtements. C'est très gênée et toute rouge qu'elle nos avoue que les gardiens américains l'ont obliger à rester à poil pendant sa détention.
De plus elle devait être nue devant tout le monde, y compris les autres prisonnières (qui sont elles aussi gardées nues) et même devant les hommes.
En arrivant elle savait que les gardiens allaient lui imposer une fouille, très probablement à poil, mais jamais qu'ils lui confisqueraient ses vêtements et ses chaussures sans même lui remettre d'uniforme orange ou jaune comme à Guantanamo bay ou dans les films US qu'elle avait vus à la TV. Les gardes n'oublient jamais d'obliger les femmes qui porteraient des bas ou des chaussettes à les enlever, les pieds nus sont obligatoires.
De plus les femmes sont photographiées nues sous toutes les coutures pour compléter les dossiers des détenues. Ces photos sont consultables partout et pour tout le monde, et les gardes collent une photo de chaque prisonnières nues et pieds nus sur la porte de sa cellule avec son nom, adresse, lieu de résidence écrit en arabe et en anglais.
Ce traitement punitif est humiliant a été mis en place en haut lieu, c'est des protocoles validés par le département d’État à la défense, les autorités américaines ont décider d'humilier et de sanctionner le plus sévèrement possible les personnes suspectées de terrorisme.
La professeur d'université explique aussi que les femmes voient leur vêtements découpés et déchirés, en particulier les hijabs et les robes traditionnelles. Les gardes imposent la nudité totale aux pieuses et pudiques détenues musulmanes très conservatrices, elle explique qu'une gardienne l'a longuement sermonner contre le voile et que le but est que les femmes oublient même la sensation de porter des vêtement.
Tout est fait pour humilier et faire perdre toute pudeur et dignité aux détenues : Fouilles anales et vaginales devant des hommes, parader nue, y compris devant les prisonniers irakiens, douche collective, visite médicale nue devant un médecin homme, sport à poil etc.
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