mardi 13 mai 2025

Les femmes humiliées lors des fouilles.

Strip search, humiliation collective.
Fouille collective nue très humiliante en prison.


 Femmes humiliées lors d'une rafle de l'armée.

 

Prison dAbou Ghraib en 2004.

 

 La nuit vibrait encore de l’attaque au mortier dans Al-Mansour. Les blindés américains avaient envahi le quartier, et les rafles avaient rempli un camion de quinze femmes, âgées de 19 à 35 ans, arrachées à leurs foyers sans accusation. Amina, 24 ans, institutrice, tremblait à côté de Layla, 19 ans, étudiante pieuse, de Fatima, 32 ans, mère de famille, et de Noor, 28 ans, vendeuse au tempérament rebelle. Sunnites, chiites, chrétiennes, kurdes – leur diversité importait peu. Elles étaient des corps à soumettre, des esprits à briser, dans une détention administrative sans procès.

Le convoi s’arrêta à Abou Ghraib, la prison de l’horreur. Sous des projecteurs aveuglants, les femmes furent poussées dans une cour de béton, leurs pieds nus écorchés par le sol rugueux. « Déshabillez-vous ! » hurla un soldat, secondé par un interprète irakien, la voix tremblante de honte. Les femmes se figèrent. Amina, élevée dans la pudeur, sentit ses jambes flancher. Layla, en pleurs, serra son hijab contre elle. Fatima murmura une prière, ses mains crispées sur sa robe. Noor, plus dure, lança un regard de défi, mais ses doigts hésitaient.

Les gardes, tous hommes, ne patientèrent pas. Ils s’avancèrent, arrachant foulards, abayas, tuniques. Amina tenta de retenir sa culotte, un réflexe désespéré pour préserver un semblant de dignité. Un soldat la gifla, tirant le tissu si fort qu’il se déchira. Layla, en sanglots, s’accrocha à son soutien-gorge ; un garde le coupa avec un couteau, riant de ses cris. Fatima, paralysée, oublia ses chaussettes dans la panique ; un soldat les arracha, moquant ses « pieds sales ». Noor, déterminée à ne pas supplier, enleva tout sauf sa culotte, qu’un garde fit glisser lentement, savourant son humiliation. Une femme, chrétienne, tenta de cacher ses seins ; un coup dans le dos la força à se redresser. Les vêtements, symboles de leur identité, furent jetés dans un brasier, leurs odeurs de tissu brûlé emplissant l’air.

Nues, exposées, les femmes furent alignées pour une fouille humiliante. Des gardiennes américaines, visages durs, prirent le relais, traitant les prisonnières comme du bétail. Amina sentit des doigts gantés fouiller ses cheveux, arrachant des mèches. Une gardienne lui ouvrit la bouche, inspectant ses dents, sa langue, comme si elle cherchait des armes dans sa gorge. Ses oreilles furent sondées, son nombril scruté. Puis vint le pire : on lui ordonna d’écarter les jambes. Une gardienne, sans un mot, inspecta son vagin et son anus avec une lampe et des doigts intrusifs, ignorant ses tremblements. Entre ses fesses, la fouille était brutale, déshumanisante. Layla, à côté, sanglotait, incapable de supporter l’intrusion. Fatima, stoïque, serrait les dents, mais ses yeux trahissaient sa douleur. Noor jura à voix basse, ce qui lui valut un coup. Les gardiennes passèrent aux pieds, écartant les orteils d’Amina, grattant sous ses plantes comme si la saleté était une preuve de culpabilité. Chaque femme subit ce rituel, certaines hurlant, d’autres se murant dans le silence.

Le processus se poursuivit, méthodique, implacable. Les femmes, encore nues, furent conduites à une table pour les mugshots. Une à une, elles durent fixer un appareil photo, les flashs brûlant leurs yeux. Amina, les joues inondées de larmes, entendit le clic de l’appareil immortaliser sa nudité. Layla tenta de baisser la tête ; un garde lui releva le menton de force. Les photos, elles le savaient, seraient diffusées, leur honte rendue publique.

Ensuite, une douche collective. L’eau, froide et puante, jaillissait de tuyaux rouillés. Les gardiennes hurlaient : « Lavez-vous, sales bêtes ! » Amina frotta son corps, essayant de se concentrer sur l’eau, mais les regards des gardes masculins, postés à l’entrée, la transperçaient. Fatima⁓Fatima, épuisée, s’appuya contre le mur, son corps tremblant. Noor, plus résistante, se savonna avec défi, mais même elle ne pouvait ignorer les rires. Layla, paralysée par la honte, se recroquevilla, à peine capable de bouger.

Puis vint l’épouillage. Une gardienne aspergea les femmes d’un produit chimique âcre, brûlant leur peau. Amina toussa, les yeux piquants. Layla, fragile, s’étouffa, tandis que Fatima murmura des prières pour ses enfants. Noor, malgré tout, lança un regard noir à la gardienne, qui répondit par un sourire cruel.

Chaque femme reçut un bracelet en plastique, gravé d’un numéro. Amina était désormais « 472 ». Plus un nom, juste un chiffre. Les formalités administratives suivirent : des formulaires en anglais, incompréhensibles, signés sous la menace. Amina apposa son empreinte digitale, les mains tremblantes. Layla pleurait doucement, Fatima fixait le vide, Noor serrait les poings.

Enfin, le cortège final. Enchaînées, les coudes tirés en arrière par des menottes, les quinze femmes paradèrent, nues et pieds nus, vers les cellules. Les couloirs gris d’Abou Ghraib résonnaient des insultes des gardes : « Avancez, chiennes ! ».

 

Lien : 

Interrogatoire renforcé. 

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